Description du projet

La Ville de Sainte-Marie a été très sévèrement touchée durant les inondations printanières de 2019. L’ampleur du phénomène a rarement été observée au Québec et le visage de la ville a été appelé à changer radicalement en raison de la relocalisation du centre-ville et la démolition de près de 400 bâtiments à la suite des inondations.

Le défi est double : revaloriser les terrains vacants interdits à la construction et développer des nouveaux quartiers, respectueux des principes de développement durable, et offrant des logements accessibles. Cette situation représente une remarquable opportunité pour comprendre les enjeux liés à la reconfiguration d’une ville post-inondation.

​

Ce REX visait à alimenter les réflexions de la Ville et du gouvernement du Québec quant aux problématiques liées aux inondations, notamment en matière de prévention ou de gestion du cadre bâti en zones inondables et de relocalisation des activités et des personnes suivant une inondation. Il porte principalement sur les volets de prévention et de rétablissement de la gestion des risques et l’aspect social, sociétal et territorial de la gestion des inondations.

​

La démarche REX-Inondation de l’équipe ARIAction  est composée de deux étapes : 

• L’état des lieux qui permet de contextualiser et de colliger, à travers un processus structuré, des données sur le risque, les éléments exposés, les conséquences, les ressentis, les défaillances et les mesures de gestion des risques appliquées afin d’en faire ressortir des informations utiles dans un objectif d’amélioration de la gestion des risques ; 

• La définition des actions à entreprendre et des recommandations, dont la finalité est d’augmenter la résilience du territoire et de la communauté. 

​

Cette méthode implique la compilation et l’analyse critique de plusieurs types de données complémentaires qui facilitent la compréhension des enjeux de gestion de la sécurité civile et d’évolution de la résilience de la collectivité. La triangulation de ces données facilite la réalisation d’analyses approfondies menant à des recommandations adéquates.​

​

Plusieurs outils ont été utilisés pour l’état des lieux :

• Une cartographie du risque (aléa et vulnérabilité) ;

• L’analyse qualitative et quantitative des questionnaires menés auprès de 100 sinistrés ;

• L’analyse qualitative des entretiens semi-dirigés menés auprès de 29 acteurs interdisciplinaires et multiéchelle (gouvernementaux, régionaux, municipaux, organismes communautaires et entreprises) ;

• L’analyse des données du Programme général d’indemnisation et d’aide financière (PGIAF) du MSP et l’analyse multicritère AMERZI des impacts économiques de l’inondation (ARIAction, 2022a) ;

• L’analyse des outils de communication du risque mis en place ;

• L’étude de l’évolution de l’urbanisation et de la réglementation, en particulier dans les secteurs les plus touchés par les inondations.